Le bilan de la vue, qu'est ce que c'est ?
Le bilan de la vue est un moyen de dépistage efficace afin de détecter si vous souffrez de myopie, de presbytie, d’astigmatisme. Ces erreurs de réfraction (défauts oculaires) affectent votre vision et peuvent vous empêcher de mener une vie normale sans lunettes. La vision peut devenir floue et des yeux mal alignés peuvent affecter votre santé et provoquer des migraines et autres conséquences.
Le but de l’examen de la vue est de dresser un rapport global de la vue du patient. Cela inclut donc les examens ophtalmologiques, la tonométrie et le dépistage des maladies rétiniennes majeures par examen du fond d’œil sans dilatation. De plus, des lunettes peuvent être prescrites si nécessaire. En cas d’anomalie lors de l’inspection, un second rendez-vous sera fixé pour réaliser un bilan approfondi.
Quand réaliser un bilan de la vue chez l’adulte ?
La fréquence de visite chez l’ophtalmologue varie en fonction de la personne si elle est atteinte de pathologie ou non :
- Si vous portez des lunettes ou des lentilles de contact, il est recommandé de consulter votre ophtalmologue tous les uns à deux ans. Cela vous permettra de vérifier que vos corrections sont toujours correctes ou d’apporter des modifications si nécessaire.
- Si vous n’avez ni correction ni symptômes, vous ne devez pas ignorer une évaluation de la vue et pensez à consulter votre ophtalmologue au moins tous les trois ans. A partir de 50 ans il faudra réduire cette période à deux ans. C’est la période où surviennent la DMLA et le glaucome dont la fréquence augmente avec l’âge.
Les personnes atteintes de diabète ou d’hypertension artérielle, les personnes ayant des antécédents familiaux (cataracte, strabisme) et les personnes s’exposant de manière répétée au soleil sans protection sont plus susceptibles de développer une maladie oculaire et doivent être consultées plus souvent.
Quand réaliser un bilan de la vue chez l’enfant ?
Il est conseillé aux enfants de subir leur premier examen complet de la vue à l’âge de 3 ans. Il doit être revérifié tous les deux ans sauf décision contraire du spécialiste.
Le dépistage de la déficience visuelle dès les premiers mois de la vie peut conduire à une détection précoce d’un risque d’amblyopie, la cause la plus fréquente de mauvaise vision unilatérale chez les enfants.
Chez les enfants plus âgés, le dépistage des déficiences visuelles, notamment réfractives, reste primordial en raison de la prévalence élevée (20 %) de ces déficiences, qui entraînent des difficultés d’apprentissage et une gêne au quotidien.
Quels sont les professionnels de santé qui réalisent l’examen ?
Les ophtalmologues : ce spécialiste de l’œil et de la vision est responsable de la prévention, du diagnostic et du traitement de toutes les maladies liées à la vision, à l’œil en tant qu’organe. Nous parlons ici de conditions telles que la myopie ou la DMLA, mais également de problèmes pouvant affecter les canaux lacrymaux, les muscles extra-oculaires ou les paupières.
Que vous portiez des lunettes ou non, ils vous accompagneront toute votre vie : aujourd’hui, nos yeux souffrent de nombreuses agressions auxquelles nous n’avions pas à faire face auparavant.
Les orthoptistes : Les orthoptistes interviennent à la demande d’un médecin spécialiste (ophtalmologiste) pour mesurer, par exemple, les champs visuels ou détecter un strabisme.
Les opticiens : L’opticien est le dernier maillon de la chaîne « santé visuelle ». Son rôle est de vous fournir des lunettes et des lunettes de soleil en fonction du diagnostic de votre ophtalmologiste.
Les différents examens de la vue à effectuer
Il existe près d’une dizaine d’examens, ils peuvent diagnostiquer des maladies qui affectent la vision, telles que la myopie, le daltonisme ou la presbytie, ainsi que des maladies des muscles, des vaisseaux sanguins et même du cerveau. Tout peut être analysé : vision des couleurs, champ visuel, myopie et hypermétropie.
La réfraction
La réfraction est une mesure de l’erreur de focalisation de nos yeux. L’examen réfractif est l’un des examens les plus courants, notamment parce qu’il permet de diagnostiquer les défauts de vision les plus courants : myopie, presbytie, astigmatisme et hypermétropie.
L’examen du champ de vision
On appelle « champ de vision » l’espace périphérique que nos yeux sont capables de capter en regardant droit devant eux en un point fixe. Ce test peut localiser toutes les zones de cécité dans la vision périphérique, également appelées scotomes. La localisation et l’analyse de ces angles morts permettent de diagnostiquer un glaucome ou de quantifier les lésions laissées par un accident vasculaire cérébral ou des tumeurs. C’est un examen de routine simple : le patient fixe le visage du médecin, et le médecin bouge lentement ses doigts d’un côté à l’autre et ses yeux de haut en bas.
La grille d’Amsler
La grille d’Amsler permet d’étudier l’axe central de la ligne de visée, à la recherche d’angles morts anormaux (zones de cécité). Pour ce faire, le patient fixe un point blanc au milieu d’une grille noire et blanche avec l’un des deux yeux. Si quelque chose ne va pas, le patient verra les lignes se tordre par endroits. Dans ce cas, on peut penser qu’il s’agit d’une dégénérescence maculaire. Si cette pathologie est liée à l’âge, le plus souvent (dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA), elle touche de plus en plus de personnes jeunes, et la première cause de DMLA précoce est la lumière bleue qui nous entoure en permanence.
Examen de la perception des couleurs
Le daltonisme touche environ 4% de la population française, majoritairement des hommes. Pour le diagnostiquer, il suffit d’utiliser une technique, qui consiste à avoir un petit disque blanc recouvert de points colorés. Un nombre ou un symbole est colorimétriquement caché dans ses points : les personnes ayant une vision normale des couleurs pourront le lire, mais les personnes daltoniennes ne pourront pas les voir.
L’ophtalmoscopie
Un ophtalmoscope est une petite lampe de poche avec un miroir et une lentille. Son utilisation est très courante et permet à un ophtalmologiste d’examiner l’œil entier comme un seul organe : le nerf optique, l’humeur vitrée, la rétine, les veines rétiniennes et les artères.
Les maladies et pathologies que l’instrument peut mettre en évidence sont diverses. Œdème papillaire (gonflement de l’œil), DMLA, cataractes, décollement de rétine. Il y a aussi l’hypertension artérielle, le diabète et l’artériosclérose.
Examen à la lampe à fente
Une lampe à fente est un peu comme le microscope binoculaire d’un ophtalmologiste. Il illumine l’intérieur de l’œil du patient tout en le grossissant fortement. S’il suivait le fonctionnement d’un ophtalmoscope, il serait plus précis, d’autant plus qu’il peut obtenir des images en trois dimensions.
Votre ophtalmologiste pourra examiner vos paupières, votre iris, le tissu cutané autour de vos yeux, la cornée et la conjonctive (surface de l’œil), ainsi que l’humeur aqueuse, le nerf optique, le cristallin et l’humeur vitrée.
La tonométrie
L’intérieur de nos yeux est sous tension : le tonomètre permet un examen, nécessaire en cas de suspicion de glaucome. Cette pathologie est le résultat d’une pression intraoculaire élevée et peut être diagnostiquée à l’aide d’un tonomètre à air pulsé.