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L’AVC et la vision

L’AVC (Accident Vasculaire Cérébral) est une pathologie soudaine et imprévisible pouvant impacter la vision. Elle toucherait un Français toutes les quatre minutes. Il existe toutefois plusieurs types d’AVC. Parmi eux, l’AVC ophtalmique : une pathologie dont on n’entend peu parler à ce jour.
Quelques éclairages au cœur de cet article.
L’AVC de la rétine, une urgence ophtalmique
Définition de l’AVC de l’œil
L’accident vasculaire cérébral de l’œil est une pathologie ophtalmique relativement rare et trop peu connue. Elle serait notamment le « marqueur du mauvais état général des artères » (Le Journal des Femmes Santé). L’AVC de l’œil peut se manifester par l’occlusion de l’artère centrale de la rétine (OACR), laquelle se traduirait par l’irruption d’une baisse importante et totale de l’acuité visuelle*. Généralement, la tranche d’âge concernée par cette pathologie est de 55 ans ou plus.
L’AVC de l’œil peut également apparaître via l’occlusion de la veine centrale de la rétine (OVCR). Cette pathologie spécifique est fréquente. Elle se manifeste chez les personnes âgées présentant des facteurs de complications vasculaires. Cette maladie peut en outre être la source de la perte fonctionnelle d’un œil.
Les symptômes
Ceux-ci peuvent relativement varier suivant le type d’AVC ophtalmique.
En cas d’occlusion de l’artère centrale de la rétine (OACR), on constate une baisse significative et brutale de l’acuité visuelle. Cette perte de vision serait indolore et unilatérale. On constate également la présence d’une mydriase (dilatation anormale de la pupille) avec la disparition du réflexe photomoteur direct (le réflexe photomoteur étant le resserrement pupillaire censé répondre au stimulus lumineux de la rétine d’un œil éclairé).
Si l’on a affaire à l’occlusion de la veine centrale de la rétine (OVCR) en revanche, le réflexe photomoteur sera toujours présent. Toutefois, la baisse de l’acuité visuelle sera rapide. Il arrive que l’on ait une impression de « brouillard » avant même que l’acuité visuelle ne diminue.

Causes et conséquences
L’hypertension artérielle serait l’une des causes de l’AVC de l’œil. Les facteurs relatifs aux complications cardio-vasculaires ainsi que les troubles liés à la coagulation (chez le sujet jeune) sont également en cause.
On l’aura compris, l’AVC de l’œil a des conséquences sur la vision : cette maladie peut provoquer une cécité définitive si le patient n’est pas rapidement pris en charge. L’occlusion de l’artère centrale de la rétine peut provoquer des dégâts irréparables sur la vision avec des lésions définitives et une perte visuelle complète.
Traiter l’AVC
Le diagnostic
Afin d’établir le diagnostic d’un AVC ophtalmique, il faudra prendre rendez-vous avec votre ophtalmologue qui réalisera un fond d’œil. Il s’agira d’observer l’intérieur de l’œil, y compris la rétine, à l’aide d’un ophtalmoscope après avoir dilaté la pupille. L’examen du fond d’œil est indolore.
Si vous constatez une baisse soudaine de votre acuité visuelle* ou des troubles anormaux de la vision, consultez urgemment votre ophtalmologue.
En revanche, un article paru dans les Cahiers d’Ophtalmologie rendait compte de la potentielle insuffisance du fond d’œil dans le cas d’un Accident Vasculaire Cérébral :
« Les indications du fond d’œil dans le bilan d’un AVC restent limitées en pratique courante. Les possibilités d’imagerie des vaisseaux rétiniens peuvent néanmoins être utiles dans les cas complexes afin d’orienter le diagnostic étiologique**. »

Peut-on traiter l’AVC de l’œil ?
Selon le Pr Kodjikian, il n’y aurait pas « de traitement spécifique de l’occlusion. Il souligne toutefois la possibilité d’un recours à la « corticothérapie systémique » (il s’agit d’utiliser des hormones corticosurrénales, y compris la cortisone) « en cas de maladie de Horton*** associée ».
On peut aussi avoir recours à la photo-coagulation au laser. Il s’agit d’exploiter les effets cicatrisants et coagulants du laser (le rayon étant concentré sur la rétine).
La rééducation visuelle en cas d’AVC
« Les yeux des patients sont parfaitement capables de percevoir les images. Mais après un AVC, les lésions cérébrales apparues dans leur cortex visuel amputent leur champ visuel […] mais grâce à l’entraînement, les progrès sont considérables. » (Allo Docteurs, 2017)
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