Greffe de cornée : pour qui, pourquoi, comment ?

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Greffe de cornée : pour qui, pourquoi, comment ?.

La cornée est la fine couche transparente qui recouvre l’iris. Elle nous protège des agressions externes et contribue à la convergence des rayons lumineux jusqu’à la rétine qui transmettra l’image au cerveau. Dans quels cas une greffe de cornée peut être indiquée ? Quelques éléments de réponse dans cet article.

Greffe de cornée : pourquoi, pour qui ?

Le but d’une greffe de cornée

Une greffe de cornée (ou « Kératoplastie transfixiante ») a pour objectif de remplacer la cornée défaillante d’un patient par une cornée saine d’une personne décédée. Si l’on est atteint d’une anomalie cornéenne à l’origine de troubles visuels, une greffe de cornée peut ainsi être proposée par l’ophtalmologue.

Eye anatomy

Comme le rappelle la Société Française d’Ophtalmologie (SFO), la greffe de cornée a pour but de « resituer la transparence [de la cornée] et favoriser la transmission de la lumière dans de bonnes conditions. La vision sera alors améliorée si les autres structures oculaires le permettent. »

Aujourd’hui, la greffe de cornée est une opération chirurgicale bien maîtrisée et relativement simple à pratiquer, en comparaison avec d’autres transplantations.

La greffe de cornée a notamment pour objectif de redonner la vue à des personnes malvoyantes. La Presse Médicale rappelle ainsi que « La greffe de cornée permet en partie d’exhausser ce souhait ».

Les indications de la greffe de cornée

La SFO rapporte que toutes les affections susceptibles de laisser pour séquelles une opacification* cornéenne et une baisse d’acuité visuelle peuvent faire office d’indications pour une transplantation.

Parmi les principales indications pour la greffe de cornée, on retrouve les séquelles liées aux traumatismes perforants de la cornée, les brûlures chimiques, les kératites, les dégénérescences cornéennes, une dystrophie dite « bulleuse » chez la personne âgée, etc.

Le saviez-vous ?

Les dégénérescences cornéennes représenteraient 30 à 40 % des greffes de cornée.

Comme l’indique le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse, les kératocônes (faisant partie des dégénérescences cornéennes) « représentent environ 1/3 des indications de greffes de cornées. »

Les patients qui présentent une acuité visuelle insuffisante avec le port de lentilles peuvent alors être inscrits sur la liste d’attente pour la greffe.

 

* Opacification : perte en transparence de la cornée ou du cristallin.

Greffe de cornée : comment se passe l’opération ?

Déroulé d’une opération de greffe de cornée

La greffe est effectuée sur le patient lorsque celui-ci est installé sur le dos « en milieu chirurgical stérile et sous microscope ».* Cette opération constitue une action chirurgicale d’ampleur car il s’agit d’ouvrir l’œil et remplacer la cornée déficiente par une autre cornée en bonne santé.

Cette opération se réalise sous anesthésie générale ou locale.

Le patient reste hospitalisé entre 2 à 5 jours environ, en fonction du type de greffe effectué.

Photo d'un oeil de pres

La technique d’intervention varie également selon le type de greffe réalisé.

Toujours selon la SFO, « La greffe peut concerner toute l’épaisseur de la cornée (greffe ou kératoplastie transfixiante) ou une seule partie de l’épaisseur (greffe ou kératoplastie lamellaire antérieure ou postérieure) lorsque seulement une partie de la cornée est altérée. »

Par ailleurs, la greffe de la cornée peut être associée à une opération du glaucome ou de la cataracte.

 

* Source SFO

Greffe de cornée : quelles complications, quelles suites ?

Comme le rappelle le CHU de Toulouse, un suivi post-opératoire est programmé tous les mois pour une période de 6 à 12 mois.

Des traitements post-opératoires sont prescrits : la prise de corticoïdes serait nécessaire après la chirurgie. Selon le Syndicat National des Ophtalmologues de France (SNOF), seul l’ophtalmologiste peut déterminer quelle posologie sera à suivre et quels médicaments sont à utiliser. Attention : « Le patient ne doit pas modifier du tout le traitement, car cela risquerait d’entraîner des complications et principalement un rejet. », indique le SNOF.

Certains effets secondaires pourraient survenir suite à la prise des médicaments (glaucome via l’augmentation de la pression oculaire, herpès oculaire, cataracte). « La surveillance ophtalmologique doit donc être rigoureuse et toute anomalie signalée rapidement au médecin (douleur, baisse de la vision, céphalées). » (SNOF).

Photo d'un oeil bleue de pres

D’autres traitements peuvent être utilisés, tels que la ciclosporine (molécule ayant la forme d’un collyre).

Si les complications peuvent être rares, il convient tout de même de les évoquer en amont. La complication prédominante reste le rejet de la greffe de cornée. Pour cela, le patient doit pouvoir repérer les signes d’urgence (rougeur à l’œil, douleur, photophobie, diminution de la vision, larmoiement).

Selon le SNOF, la greffe de cornée apporterait de bons résultats, avec une acuité visuelle supérieure à 5/10ème pour 50 à 70 % des patients.

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